Spécialisée dans la fabrication Made in France de charentaises et de sabots depuis 1925, l’entreprise basée à Quimper est l’une des dernières à détenir ce savoir-faire. Mille &1 Formations contribue à perpétuer les compétences au cœur de cette tradition.

Rivalin est de ces entreprises dont le métier est si particulier qu’il ne peut être transmis que par ceux qui le pratiquent. Découpe de la semelle et de l’empeigne, couture à l’envers, broderie, « douillettage », etc. les opérations techniques sont nombreuses, délicates et héritées du passé. Elles s’effectuent pour certaines sur des machines fabriquées il y a plus de 60 ans.

Pour les dirigeants, la formation des salariés est un enjeu crucial.

« Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le risque majeur pour nous ne réside pas dans le paramètre « machines » mais dans le paramètre humain. L’entreprise repose sur la capacité de nos salariés à maîtriser les gestes techniques, c’est ce qui fait la richesse de notre savoir-faire », explique Christine Rivalin, qui gère l’entreprise aux côtés de son fils Vincent.

Chez Rivalin, la formation interne des nouveaux salariés s’est vite imposée comme une évidence. L’objectif est d’organiser la transmission des savoirs et savoir-faire spécifiques à l’entreprise, entre, d’une part les salariés déjà intégrés qui maîtrisent ces compétences, et d’autre part les nouveaux embauchés.

Aujourd’hui, c’est Amandine que nous rencontrons dans le cadre du suivi n°1 de son PRODIAT. Amandine a été recrutée comme monteuse en sabot et fabrication de pantoufles. La polyvalence est en phase avec les orientations de la direction, qui souhaite que les salariés développent une intelligence de leur poste.

Au cours de son entretien, Amandine répond aux questions de notre conseiller. Ce faisant, elle prend du recul sur son activité et verbalise son ressenti. Elle s’exprime d’abord sur la formation qu’elle reçoit dans le cadre de son intégration : « J’ai un formateur désigné, qui me transmet les gestes techniques que je dois maîtriser, au cours des temps de formation. De façon spontanée, sur le temps de ma production, les autres salariés supervisent aussi mon travail. » Chez Rivalin, la formation interne est tellement ancrée dans les pratiques que les plus anciens se sentent naturellement impliqués dans la montée en compétences des nouveaux. Interrogée cette fois sur les difficultés qu’elle rencontre, elle explique : « Je dois encore travailler sur ma cadence de production et sur mon organisation. » Au détour des questions posées par notre conseiller, elle précisera que c’est la gestion des flux qui lui pose le plus de difficultés. Un verbatim utile qu’il aurait été difficile d’obtenir sans l’intervention d’un tiers, et qui servira à fixer les objectifs de progression de cette collaboratrice.

D’ici la fin de son contrat de professionnalisation, Amandine aura rencontré notre conseiller à deux autres reprises afin d’évaluer et d’encourager son évolution dans la maîtrise de son poste.